*Empreintes #2

Le voilà, ça y est, il est là… Pardon d’insister en plus du faire-part ci-contre, mais voilà: Gilles Le Bigot / Empreintes #2 est sorti, après des années d’attente et d’envie, un long hiver de boulotde boulot et encore de boulot… et pour dire les choses simplement et un peu bêtement: j’aime ce disque.


Je n’ai évidemment aucun moyen de savoir si vous allez l’aimer, vous! Il ne m’appartient pas de bombarder «chef-d’œuvre» un album où je chante… Ce que je sais en revanche, c’est ce que je ressens, moi: que ce disque est plein de la musique de Gilles, généreuse, profonde, avec cet étonnante chaleur qui ne se dément jamais: quand elle parle de tristesse, c’est pour nous consoler; quand elle est gaie, c’est la vraie bande-son du bonheur. Qu’on peut y entrer immédiatement, et y rester longtemps sans en épuiser les richesses. Qu’on y entendra aussi tout un groupe en pleine maturité, l’élan collectif d’une équipe franchement fabuleuse (je parle bien sûr de mes collègues!): croyez-moi, être entourée de la musique de ces gentlemen est un festin de finesse, d’énergie et d’à-propos. C’est un peu bêta à dire, mais depuis que le disque est fini et que, libérée de questions de mix ou d’éventuelles retouches sur la voix, je peux enfin l’écouter les doigts de pieds en éventail, je ne me lasse pas d’entendre le détail des dentelles, la façon qu’a eue chacun d’apporter au rendez-vous son talent et sa sensibilité.


Une des nombreuses choses que j’adore chez Empreintes est la manière dont Gilles n’a pas peur de la clarté, de la simplicité, de la respiration – ce qui lui permet, paradoxalement, de signer des choses diablement complexes! Il ne recherche pas la performance, et cela le mène parfois à en réaliser de belles.… Mais toujours dans une évidence lumineuse. Il ne s’agit jamais, pour aucun d’entre nous, d’épater la galerie: simplement de mettre tout ce que nous savons au service de l’émotion, et d’aller sans barguigner à l’essentiel,  à tenter de dire la vie, les joies, les déchirements, l’amour, l’amitié… Encore une fois, je ne peux pas présumer de l’effet que cela vous fera, à vous; en tout cas, à vivre de l’intérieur, cela fait tellement de bien…