La FÊTE!

Ce non-été qui nous arrose a pour conséquence, outre de nous déboussoler l’organisme et de nous détremper le moral, de mettre dans le pétrin nombre de fêtes et festivals. Il n’est point question, cette année, de petites brumasses propres à décourager seulement le touriste pusillanime. Non, depuis des semaines, ce sont des bœufs les cornes en bas qui s’abattent sur les fêtes, comme au festival “Tro ar Bed” où Loened Fall a joué fin juin sous des paquets de flotte glacée et qui vient, triste nouvelle, de déposer le bilan.

Mais parfois l’issue est plus heureuse, et une soirée de détresse peut devenir un moment unique; c’est ce qui s’est passé samedi dernier à Landerneau pour le fest-noz du festival Kann al Loar. Le repli en catastrophe, vers 22h, sous le chapiteau du site s’est changé en une soirée sauvage: deux petites enceintes et trois micros pour Loened Fall, sonneurs (Ronan Le Disez et Stéphane Foll) en acoustique… et public déchaîné. Un fest-noz, un vrai, où le tam-tam du plancher et les cris des danseurs avalaient la musique. Une estivante, les yeux écarquillés, remerciait les organisateurs: “je venais voir des danses bretonnes, mais ça c’est tellement plus… C’est tellement…”

Tellement.