* Promesses de janvier

J’ai la carcasse encore délicieusement endolorie de la semaine écoulée de répétitions pour la reprise du Solitaire de Christine Rougier (à Chartres de Bretagne le 25 mars). Demain je repars à Douarnenez pour poursuivre la préparation du nouvel album de Gilles Le Bigot et Empreintes (en concert à Lorient le 4 février).


Deux projets bien différents, et que pourtant réunissent, à mes yeux, une sincérité de créateur et une tendresse qui reste toujours présente même à travers les instants les plus sombres. Ni le spectacle de Christine, ce «bijou baroque» pour reprendre les mots de mon camarade danseur Matthias Groos, ni la musique de Gilles ne racontent des histoires de petits lapins roses; et pourtant ils portent, chacun à sa manière, un baume aux vagues-à-l’âme et aux découragements, une chaleur d’autant plus forte qu’elle ne doit rien à la lâcheté des choses convenues.


Pour moi, faisant mes bagages pour ces nouvelles répétitions, j’ai des guirlandes de Noël dans le cœur – parce que, comme par hasard, chez Christine comme chez Gilles on travaille tout simplement, on laisse son égo à la niche, on se respecte et on s’estime les uns les autres… et on n’oublie pas de se fendre la pêche!