*La Diagonale des Mers: le disque!

J’ai tenu mon premier exemplaire de la chose le soir de notre concert à Lorient!


Les réponses à toutes les questions qui vous brûlaient la langue à votre insu:


1)«C’est qui?» J’ai déjà eu l’occasion d’en parler ici et un peu là et vous pourrez en savoir un peu plus sur le site de la Diagonale. En un mot, Vertigo est un groupe fondé autour du binôme Eric Montbel (cornemuses) / Bruno Le Tron (accordéon diatonique) et dont les membres coulaient des jours heureux en revisitant des musiques du Centre France, jusqu’à ce que le démon de l’aventure leur suggère d’inviter une chanteuse bretonne, alias votre servante, à venir leur poser autant de questions que de problèmes. Le fait est que musiciens trad français et bretons ont l’habitude de s’ignorer superbement et que, si nous ne sommes pas les premiers à relever le défi, on ne peut pas dire non plus qu’il y ait eu légion de projets ainsi «diagonaux». Deux ans, une création, de nombreuses soirées et d’innombrables discussions acharnées plus tard, voici la B-O de cette rencontre du troisième type!


2)«C’est quoi?» C’est d’abord beaucoup, beaucoup d’énergie - peut-être le premier terrain sur lequel nous nous sommes trouvés! Ensuite c’est un répertoire de derrière les fagots en breton, français et occitan: tranches de vie (chansons de noce, parodies, chant de berger) et grandes complaintes ; un jeu de rapprochements où les morceaux s’éclairent les uns les autres, où une petite chanson parodique révèle son côté rock’n roll, une bourrée sa tristesse éperdue et un rigodon son étrangeté. C’est aussi la toute première fois que je chante en occitan!


3)«Tu as donc appris l’occitan?» Nenni, nenni. Et on ne s’improvise pas chanteur de quoi que ce soit en quelques semaines de répétitions - chanteur de bourrée pas plus que d’autre chose! Ce que vous entendrez sur ce disque, c’est donc, et sans vergogne aucune, l’interprétation par une chanteuse bretonne des chansons d’Auvergne et du Béarn apportées par Eric Montbel. Moi, je n’y connaissais que pouic avant de commencer, et je n’en sais guère plus aujourd’hui… Sinon que, comme j’ai tout de même du mal à envisager de chanter quelque chose sans avoir la moindre idée du monde d’où cela sort («sans vergogne aucune», qu’elle disait!), je suis allée embêter André Ricros à l’AMTA pour qu’il m’aide à me mettre ces chansons en bouche, et surtout pour qu’il me raconte un peu le décor et les acteurs - ce qu’il a fait avec le talent et la générosité qu’on lui connaît! Tout ce que je ne fais pas de travers sur ce disque est à mettre à son crédit (et à celui d’Eric Desgrugilliers qui passait par là pour mon plus grand bonheur). Le reste appartient à mon ignoran–ma créativité…


4) «Et ça s’achète où»? Mais ici, bien sûr!