*Chansonologie: «Il est dans l’siau, il trempe…»

…disait-on, dans le Poitou natal de ma maman, pour dire que quelque chose n’était pas prêt encore mais finirait par arriver. Ainsi du prochain spectacle avec Lydia Domancich: il trempe, il infuse, il macère… Et sortira du seau le 16 octobre prochain au Sillon à Pleubian.


Ça s’appellera «Chansonologie» à moins que je ne change d’avis d’ici là. Ça reprendra grosso modo le principe de «La chanteuse, l’infini et la clef à molette», à savoir alterner musique et parlé, en passant par la mise à contribution du public;  mais là où «La Chanteuse» s’intéressait à l’apprentissage d’un(e) musicien(ne), cette fois-ci c’est la chanson, en tant que genre, qui sera l’objet de nos questions et expériences.

Le programme? Ben, des chansons, des chansons et encore des chansons… (Et sans doute une non-chanson aussi. Vous verrez…) En français (beaucoup) en anglais et en breton (un peu), signées de votre servante et de quelques noms autrement plus illustres, ou bien issues de la tradition.

Et autour d’elles, des textes (plutôt drôles, j’espère) et des petites expériences pour mettre au jour, au moins un peu, ce qu’est une chanson, de quoi elle est faite et comment ses ingrédients se mélangent…


Pas question de faire une histoire de la chanson, ni un catalogue des différentes formes du genre (en une heure et demie, et puis quoi encore? On parle tout de même d’une des formes artistiques les plus répandues dans le temps et l’espace!). Simplement d’aller voir de plus près dans les chansons du programme,  soulever le capot et démonter un peu le moteur… C’est dans ce but que, comme dans «La Chanteuse etc.», les styles seront joyeusement mélangés: en gros, quand vous rapprochez des esthétiques et des conventions différentes, ce qui s’avère mouvant a des chances de tenir plus aux formes, et ce qui reste constant devrait s’approcher du fond…

(A condition de ne pas se faire de ce dernier une idée trop simplette. Si l’on aborde un genre aussi répandu que la chanson en se disant: «tout ce qui varie dans le temps et dans l’espace n’est pas essentiel, je vais chercher ce qui ne bouge jamais», on risque fort de faire chou blanc car presque tout varie… Et le peu qui ne varie pas – je ne vous dis rien, il faudra venir le 16 octobre ou réfléchir! – s’avère être encore une affaire de forme. C’est à celle-ci qu’il faut accepter de revenir car c’est en elle, dans son immense plasticité, que réside peut-être le fameux fond – et du reste, autant le fond de telle ou telle chanson que le fond de la chanson en général.)


Vous l’aurez compris, j’ai l’encéphale qui fume! Et, pour tout vous dire, actuellement je m’arrache les cheveux qui poussent autour: le boulot est dans la phase «âge ingrat», où l’on commence à mettre vraiment les éléments en place pour s’apercevoir de tout ce qui ne fonctionne pas encore. Phase absolument normale, mais temporairement angoissante. Heureusement que d’ici Octobre je ne manque ni de temps… ni de cheveux.